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Cérémonie en souvenir des accidents de la Nobel

Une messe du souvenir se tiendra

le SAMEDI 22 MARS 2025 à 15h00 à l’église d’Ablon

suivie d’un dépôt de gerbes au reliquaire des victimes.

Le 12 mars 1985, dans notre usine Nobel d’Ablon, la détonation d’une cuve de malaxage des matières premières entrant dans la fabrication de la dynamite tua 3 personnes.
La déflagration fut ressentie jusqu’au port de Honfleur.
Le 5 mars 1987, la détonation de l’atelier de stockage de nitroglycérine (1 200 kg) ne fait pas de victime. L’usine est fermée jusqu’au 10 décembre 1987.
Le 3 mars 1988, les pâtes de dynamite préparées la veille sont encartouchées dans l’atelier d’encartouchage des dynamites E30 équipé d’une encartoucheuse automatique neuve, mais difficile à régler depuis son installation. A 6 h, l’encartoucheuse est mise en service. A 6h15, la conduite d’air comprimé alimentant le vérin d’injection des cartouches se débranche ; un ouvrier d’entretien arrête la machine 10 min. 200 kg de cartouches mal fermées sont décartouchés en raison de difficultés de centrage du film polyéthylène entraînant un mauvais soudage de la gaine. A 7 h, le couteau radial ne fonctionne plus en raison de dépôts accumulés et de la résistance du fil de clippage supérieure à celle des jours précédents. Toutes les pièces sont nettoyées. A 8 h, le poste clippage-coupage se bloque à nouveau. Un deuxième nettoyage est entrepris. A 8h45, une explosion se produit ; 300 kg de dynamite amenés dans un chariot sont dans les locaux lors de l’accident. La détonation est entendue à plusieurs kilomètres à la ronde. D’importants moyens de secours (équipe cynophile…) sont dépêchés sur les lieux.
Il semble que l’accident se soit produit au début de l’encartouchage de la nouvelle pâte malaxée.
Après cet accident mortel, l’usine arrête définitivement ses activités en 1988.
Le bilan humain est lourd : 5 morts et 8 blessés. Les 4 personnes présentes dans l’atelier (directeur, chef de fabrication, chef du laboratoire – ingénieur de sécurité, conducteur de l’encartoucheuse) sont tuées. Certains corps sont retrouvés disloqués. Dans l’atelier voisin E31, 5 employés sont présents : 1 personne décède à la suite de projections, les 4 autres sont blessées dont 2 gravement (fracture d’un coude et fracture ouverte d’une jambe). Ces 4 employés sont dégagés des décombres et hospitalisés. Dans le bâtiment E33, 3 des 4 ouvriers présents sont plus légèrement blessés (contusions).
Dans le bâtiment E20, 1 des 2 personnes présentes est légèrement blessée. Au total, 8 employés sont blessés dans les locaux de travail voisins.
Les dommages matériels sont conséquents :
– bâtiment E30 pulvérisé : mur Nord disloqué, tunnel Nord partiellement effondré, 3 cratères dont 1 principal correspondant au chariot d’alimentation et au tapis d’alimentation, un secondaire à la table de réception des cartouches et un petit (projection) dans le coin SE du local d’encartouchage…
– bâtiment E31 détruit – édifice situé à 8 m, séparé par un merlon de 4,75 m de haut, relié à la même entrée bétonnée sous merlon (souffle provenant visiblement du passage sous merlons)
– bâtiment E33, situé à 20 m fortement endommagé
– bâtiments E36 (à 42 m), E 38 (à 58 m), E 40 (à 71 m) endommagés. Les dégâts qui s’atténuent en fonction de la distance, sont plus importants dans la direction E30 / E40 en raison probablement de la position de la charge principale qui a détonné.
– autres bâtiments endommagés (toitures, fenêtres…) en raison du souffle ou de projections dans un rayon de 1 km
– merlons entourant le bâtiment E30 partiellement endommagés.
Les arbres de la forêt mitoyenne sont déchiquetés.
La plupart des vitres du centre du bourg ont volé en éclats principalement dans une zone de 700 m et même jusqu’à Honfleur.
L’hypothèse de la présence accidentelle d’un corps étranger dans la pâte est également évoquée. Les substances explosives et les dynamites non encartouchées sont éliminées : fabrication de dynamite à partir de la nitroglycérine stockée (1 600 kg d’huile nitrée) le 4/03, nettoyage des circuits de transport de la nitroglycérine pour éviter les risques d’accumulation de substances en points bas les 7 et 8/03. Les dynamites en vrac fabriquées le 04/03 et celles récupérées dans les ateliers voisins du lieu de l’explosion sont acheminées vers la dynamiterie de Billy-Berclau. Trois tonnes d’explosifs en vrac sont renvoyées à Ablon pour destruction.

SOURCE: https://www.aria.developpement-durable.gouv.fr/wp-content/files_mf/A155_ips00155_001.pdf

 

Un peu plus d’histoire: https://www.ablon.fr/vivre-decouvrir/un-peu-dhistoire/histoire-de-la-nobel/

 

 

Article publié le samedi 15 mars 2025