Installation de bâches incendie

Nous poursuivons le déploiement des points d’eau dans le cadre de notre défense incendie par l’installation de nouvelles bâches incendie dans le secteur de Crémanville et d’Ableville, mais pourquoi ?
La responsabilité des communes dans la protection contre les incendies
En vue d’assurer la protection de ses administrés, le maire a l’obligation de prévenir de certains risques par le biais de ses pouvoirs de police générale. La défense contre les incendies relève de ses prérogatives conformément aux dispositions de l’article L2212-2 du code général des collectivités territoriales. Ce dernier dispose, également, d’un pouvoir de police dite spéciale en la matière lui permettant notamment :
* d’assurer le contrôle des installations comme les bouches incendies.
* de réaliser un schéma communal de défense extérieure lui permettant de mieux connaître l’état des équipements et d’avoir connaissance de l’évolution des risques en la matière.
Dans cette première disposition, la commune a conclu un contrat avec l’entreprise Véolia qui contrôle nos bornes, pour la seconde, le cabinet VERDI a réalisé notre schéma communal de défense extérieure contre l’incendie et a établi une cartographie des emplacements selon un ordre de priorité.
Ces emplacements sont déterminés en fonction des règles en vigueur dans le Calvados, à savoir notamment; présence d’un point d’eau (borne ou réserve) à moins de 400 mètres des habitations.
Est-ce obligatoire ?
Indépendamment du bon sens et de la préservation des biens privés, il est à noter que le service instructeur des autorisations d’urbanisme consulte la commune lors de chaque demande de permis de construire ou déclaration préalable de travaux sur la présence ou l’absence d’une défense incendie.
En cas d’absence, il s’opposera à toute demande.

Pourquoi une réserve plutôt qu’une borne ?
Nos propriétés sont toutes raccordées au réseau de distribution d’eau potable, mais lorsque ces dernières sont dans un secteur moins dense, le diamètre des canalisations est alors adapté aux besoins. Nous pourrions donc nous contenter de changer le diamètre d’un tuyau de raccordement pour avoir un débit suffisant répondant aux normes des bornes mais ce réseau d’eau potable dessert des habitations. Le service de distribution ne pourrait garantir la potabilité sanitaire de l’eau car cette eau (de la consommation humaine) dans les conduites doit être renouvelée toutes les 72 heures. Il n’y a donc pas le choix dans certains secteurs.

Enterrée ou aérienne ?
Ce choix est déterminé en fonction des contraintes techniques de chaque site : relief, nature du sol, présence de bois ou forêt et bien sûr, accord avec le propriétaire de la parcelle. L’installation d’une citerne enterrée est privilégiée pour les secteurs boisés afin d’éviter les dommages liés aux chutes de branches sur une bâche. Par ailleurs, le coût d’installation d’une bâche à la charge de la commune est d’environ 40% moins cher qu’une citerne enterrée. Afin de déployer rapidement (sous 2 ou 3 ans) l’ensemble des réserves, nous privilégions ces bâches.
Les aménagements
Nous sommes tous assez d’accord ; ces bâches aériennes sont difficilement intégrables à nos paysages de bocage. C’est pourquoi, nous attacherons une importance à ce que chacune d’elles s’intègrent à l’environnement en conservant un maximum de haie et en plantant d’autres arbres. Tous ces arbres seront entretenus par les services techniques à une hauteur ne mettant pas en péril l’usage et l’intégrité des bâches.
Il est à noter que chaque réserve prévoit une zone de stationnement pour le véhicule des secours.
Article publié le mercredi 2 avril 2025